Ambassade de Guinée en France

Bouliwel, Mamou: près de 2 kilogrammes de chanvre indien et 62 boules saisis sur deux jeunes

16 décembre 2022

C’est suite à une opération de ratissage que les autorités en charge de la sécurité ont mis le grappin sur deux jeunes présumés vendeurs et consommateurs de chanvre indien dans la sous-préfecture de Bouliwel.
Dans leur opération de ratissage qui s’est déroulée dans la soirée d’hier jeudi, aux environs de 21 heures, le commandant du Bataillon Autonome de Mamou et ses hommes ont pu démanteler le lieu de consommation dudit chanvre indien, appelé unesco.
Ce vendredi matin, le commandant su bataillon autonome de Mamou a présenté à la presse les deux présumés consommateurs. A leur actif, les autorités ont présenté près de deux kilogrammes de chanvre indien et 62 boules.

Interrogé, le commandant du Bataillon Autonome de Mamou, le lieutenant-colonel Fodé Daouda Fofana a expliqué les stratégies utilisées sous son leadership, pour pouvoir mettre main sur ces deux jeunes.
« Vous savez que Mamou, c’est une ville carrefour. Donc, chaque jour que Dieu fait, il y a problème de banditisme, de braquage, de tueries. Donc, on a pris toutes les dispositions, toutes les stratégies pour pouvoir mettre main sur ces malfrats. Donc hier, on a décidé de partir à la source. Et vous n’êtes pas sans savoir que la fois dernière à Bouliwel, dans une forêt située à huit kilomètres de Bouliwel centre, ils (bandits) ont érigé un hangar qui a été cassé par la gendarmerie. Hier, je me suis dit, ce que vous allez faire, bien que vous sortiez pour la patrouille, mais faites tout possible pour aller jusqu’à Bouliwel voir si les gens n’ont pas repris. Donc, leur source de ravitaillement c’est à Bouliwel. Regardez les choses comme ça. C’est ça qu’ils prennent avec l’alcool à l’appui. Donc, s’ils ont des armes, c’est sans état d’âme qu’ils vont tirer sur quelqu’un. Peut-être, les deux là étaient leurs précurseurs. Mais, nous les forces de défense et de sécurité, on a une stratégie aussi. On a dit avant qu’ils ne sortent là où ils se ravitaillent, on va aller là, peut-être Dieu va nous donner la chance de mettre main sur eux. Ils étaient plus nombreux que nous, beaucoup ont fui. Ils sont rentrés en brousse. Ils sont nés là-bas et ont grandi là-bas. Ils connaissent le coin.
Donc, dès qu’ils prennent la brousse, nous, on est plus habilité à rentrer en brousse parce qu’on ne connaît pas le lieu. Donc, quand on est parti sur le lieu, il y avait même un handicapé. Tous les autres ont pris la fuite, on a pu mettre main sur les deux. Et le jeune-là, presqu’il est de Mamou. Il dit que ses parents sont à Kindia. Il est avec sa grand-mère ici et sa grand-mère sait qu’il ne travaille pas. Mais, tout ce qu’il porte et mange, il prend où? Il a de l’argent .
Donc, c’est pourquoi nous appelons aussi à la conscience des citoyens de nous aider », a expliqué le lieutenant-colonel Fodé Daouda Fofana, commandant du Bataillon Autonome de Mamou.

Les présumés auteurs n’ont pas totalement nié les faits. Le nommé Mamadou Lamarana se dit être chauffeur de taxi, reconnaît avoir été arrêté dans le lieu de consommation appelé unesco.
« Je suis parti travailler à 17 heures. Je suis revenu à Bouliwel-centre. A la station, j’ai eu un passager qui m’a dit de le déposer dans un village. Je l’ai déposé. Au retour, sur cette route, c’est là où se trouve la base (lieu de consommation de drogue). Quand je suis arrivé, il y avait le pick-up. Ils sont sortis et moi j’ai des témoins.
À la base qu’on appelle unesco, c’est la drogue qu’on vend là-bas. Ceux qui vendaient ont fui. Ce ne sont pas nous les vendeurs. Moi, c’est un passager que j’ai envoyé à Kowlé. Au retour, ils m’ont pris aux environs de 21 heures », a admis Mamadou Lamarana.

Ousmane Sow, un autre jeune arrêté au même lieu, dit qu’il a l’habitude de venir à cet endroit pour passer la journée avec ses amis.
« Nous, nous étions assis là au moment où le pick-up est venu. C’est là-bas, on vend de la drogue. Moi, j’étais parti pour m’asseoir. J’ai l’habitude d’y aller mais, ça faisait longtemps je n’y partais pas. Je viens parfois pour passer la journée jusqu’au soir. La drogue-là, ils achètent pour venir nous revendre », reconnaît Ousmane Sow.

À rappeler qu’au début de la semaine dernière, les citoyens de Bouliwel ont découvert un nid de bandits en pleine brousse.

Jacques Kamano
624 50 82 79

Last modified: 16 décembre 2022

Comments are closed.